EAU FIL DU THOUET

Du jeudi 23 au mercredi 29 avril 2015
Micheline et Camille COMMUNEAU , Claudette et Jacques BRIAND

N’était il pas symbolique  le petit lapin dévidoir de fil,  confectionné par Micheline   Communeau  offert aux participants de cette balade  lors de l’apéro de bienvenue  à segondiny ? «  Eau  fil du Thouet » … « moué » j’en suis persuadée, pas Micheline mais déroulons quand même le tubino :

Vendredi 24 avril : départ en covoiturage vers la source du Thouet et découvrir à Beugnon un panorama de la plaine de Niort. Regroupement général  au Camping de Partenay Après le déjeuner nous partons soit à pied, soit en vélo pour une visite guidée de la cité de Mélusine. Comme les pèlerins du moyen âge, nous déambulons dans la celèbre rue de la Vau St jacques remarquablement préservée, pour aller voir le château  du 13es .dont il reste deux tours. Ses ruines permettent néanmoins d’en apprécier le dispositif et l’importance, démantelé dès le 15es, il servira de matériau de construction pendant longtemps. Halte sur la place de l’ancien marché aux bestiaux. Le pont St jacques qui accède à la porte nord de la ville (13es),  imposante avec ses deux tours jumelles,nous permet de nous poser avant le retour au camping.

Samedi 25 avril : départ en tout petits groupes pour le belvédère de la  carrière de granit, exploitée depuis les années 50, la forge à fer et le moulin de la Peyratte. Regroupement à Lhoumois au jardin du gué de Flais pour, d’abord pique niquer, puis parcourir le jardin (4 hectares au bord du Thouet) ; Bernard Merlet, le propriétaire  passionné et passionnant nous fait découvrir sa création composée de 7 thèmes : jardin de l’amour, jardin des voyageurs, des succulentes, des arts, jardin gourmand, jardin des braves (grande rocaille) et celui du temps. Ce parc floral est un lieu magnifique! A revoir à une autre saison. Départ en petits groupes, pour la nuitée au barrage du Cébron, via le Pont de Courgé (11e.s) situé sur la voie romaine, classé monument historique en 1890, et l’église du 12e s, dont le chevet est remarquable car il est préroman (12e s), doublé en hauteur par une tour de défense percée de meurtrières. Regroupement général au barrage, après cette belle journée chaude et ensoleillée, le vent se lève, les prévisions météo pas très bonnes pour demain .

Dimanche 26 avril : dans le vent et sous la pluie nous arrivons à St Loup sur Thouet  dont l’essor économique du 16e siècle a laissé de belles demeures de tanneurs, de drapiers, dont celle de l’aïeul de Voltaire, mais c’est dans l’église que Jacques Briand rencontre l’homme organiste qui nous propose de nous guider pour découvrir Airvault l’après midi. Grâce à lui, nous pourrons accéder à la fontaine enterrée, partager sa connaissance du patrimoine local : l’église St Pierre  et son orgue à rouleaux (genre orgue de barbarie) une curiosité : démonstration chantée de cet instrument étonnant. Départ pour l’esplanade du château de Thouars, par l’abbaye de Missé et le cirque de Missé. Qui a trouvé le cirque ?

Lundi 27 avril . Dès 9h30 visite guidée de Thouars, ancienne cité militaire médiévale bâtie sur un promontoire rocheux, cerné par leThouet Les parapluies fleurissent sur l’esplanade du château ; où nous sommes garés.
L’après midi, promenade pédestre ou en vélo au moulin de Crevant  niché dans la vallée du Thouet depuis la moitié du 19e s, son activité a été arrêtée en 1989 . Devenu écomusée, il retrace l’évolution de la meunerie en France. Les amateurs de mécanisme, poulies et courroies sont ravis.  Retour au campement et départ direction « camping de la Ballastière » certains vont en cc admirer la cascade du pommier, la « route » très étroite, serpente entre champ de colza jaune à droite, et champs de lin bleu à gauche : les couleurs de l’ACCCF ! Quel accueil de mère Nature…mais certains ne trouveront pas la cascade.

Mardi 28 avril : départ en covoiturage pour la cave de Tourtenay et son pigeonnier troglodytique creusé au 7e s (datation incertaine) par des moines. Il reste le seul en Europe dans la version enterrée. Percée de 1870 trous « boulins) il pouvait accueillir jusqu’à 4000 pigeons, utilisés comme « facteurs voyageurs », fournisseurs d’engrais, consommés aussi  (c’est bon le pigeon !). Le nombre de boulins déterminait la richesse des propriétaires (1 boulin =1/2hect. de terre). Plus de pigeons ici mais des bouteilles de vin rouge, blanc rosé, sec demi sec, que nous dégustons avant d’en acheter. Comme on se « caille » dans le pigeonnier nous nous envolons vers notre base de la Ballastère où nous pouvons déjeuner dehors.
Vers 15 heures départs différés pour l’aire de service de Dampierre, via Artannes où sur un bras du Thouet se cache un pont mégalithique en grès éocène (datation non affirmée) fait de deux dalles (6m et 4m) reposant sur une pile monolithe au centre et de deux culées sur chaque rive. Curieux !!! Il faut dire que sont recensés de nombreux dolmens et menhirs a Artannes et aux environs. Fini le Thouet … on a atteint la LOIRE !
Arrivés à Dampierre, qq uns visitent la ville, soit les caves, soit l’Eglise St Pierre qui détient une belle statue du 17e s : Ste tanche, que la ferveur populaire a transformé en Ste Etanche, invoquée contre …les incontinences urinaires !!

Mercredi 29 avril : matinée libre  chacun fait  ce qui lui plait … jusqu’14 h pour aller en covoiturage au port  de St Maur à la Ménitré.  16h embarquement sur le bateau « Loire de Lumière » bonnets anoraks, chapka, grosses polaires participent aussi à la croisière. Shéhérazade notre guide, distribue des couvertures,    en avril ne quittons pas un fil pour suivre celui de la Loire » dit un nouveau dicton. La Loire, uniquement alimentée par les eaux de pluie des crêtes de son bassin hydrographique est dite « sauvage ». Les bancs de sable bougent souvent, mais les sternes, hérons cendrés, cormorans etc… y trouvent refuge, les castors grignotent les arbres de la berge…Nous passons devant Toureil, village de mariniers, dont le clocher de la petite église servait de phare aux toues cabanées ou gabarres et rentrons au port de la Ménitré. Fin de notre périple fluvial et, cerise sur le gâteau : dégustation de pommes tapées dans un troglo à Turquant.. Il y en a qui tapent sur des bambous, François, notre hôte, tape sur des pommes(6 tonnes) tout l’hiver. Cette technique de conservation disparue depuis le 19eS (mécanisation, robotisation) nécessite beaucoup de temps. Dans ce musée original sont rassemblés les outils nécessaires à cette activité, et du mobilier de l’époque  Les explications intéressantes de François sont un peu récitées, dommage ! les pommes partiellement cuites sont chauffées, puis tapées doucement ; longuement avec un marteau spécifique (manipulations répétées trois fois), la dessiccation terminée elles seront pochées dans du vin de Saumur pour être dégustées … ce que nous faisons. Retour à Dampierre pour dislocation.

Merci à  Camille, Micheline, Jacques et Claudette pour cette sortie

Gisèle Bonnefille